A PROPOS
Harkan est un trio inédit mené par la harpiste française Maïa Darmé, le joueur de kanun (cithare orientale) tunisien Nidhal Jaoua et le percussionniste kurde iranien Ebrahim Ahmadi (au daf, au dahol, au dayereh et aux bendirs). A la croisée des musiques du monde, du classique et du jazz, ils font dialoguer leurs instruments sur des créations comme des mélodies traditionnelles, donnant de nouvelles couleurs à des airs venus de tout le pourtour méditerranéen.
Musiques turques, hispano-andalouses, levantines, grecques, italiennes, kurdes, maghrébines… On se laisse hypnotiser par la danse des doigts sur les cordes, jusqu’à ce que le rythme s’emballe. Des morceaux endiablés succèdent aux pièces lascives. Harkan, c’est un moment hors du temps, où l’on ferme les yeux et on échappe à la réalité.
« La rencontre de la harpe européenne et du kanun oriental, c’est un peu comme les retrouvailles de deux cousins éloignés qui auraient beaucoup de choses à se raconter… Des instruments aux sonorités proches, et en même temps différentes. Leur récit est attisé par les notes de tambours ancestraux aux couleurs de voyage et d’avenir. »
— Tunisia Tourism, 27/12/2018
À l’origine du projet, l’étonnante confrontation de la harpe et du kanun, trop peu connus en dehors de leurs cultures respectives ; mais surtout deux interprètes virtuoses, décidés à faire bouger les frontières et les préconçus entourant leurs instruments. L’aventure commence en 2016, lors d’une rencontre fortuite dans les coulisses du théâtre de Tunis. Avides de découvertes, ils décident de collaborer, avec une ligne directrice : créer du lien et s’ouvrir à l’autre.
Pendant deux ans, ils effectuent alors des recherches historiques autour du répertoire musical savant et populaire d'Afrique du Nord - Moyen-Orient des cinq derniers siècles ; ils développent de nouvelles techniques de jeu pour la harpe comme le kanun afin de leur permettre d’aborder des traditions musicales qui leur sont étrangères ; et ils mènent un travail de création, d'arrangement jouant sur la proximité des timbres des deux instruments, et de collaboration avec des compositeurs contemporains. Ils construisent ainsi un programme varié, techniquement brillant tout en faisant la part belle à l’expressivité – et accessible à tous, spectateurs novices ou initiés de tous les âges.
A l’été 2018, ils lancent “Harkan” (حركًا), contraction de “harpe” et “kanun” mais aussi, en arabe littéraire, l'adverbe indiquant le mouvement. Un nom tout trouvé pour ce duo à la virtuosité envoûtante, dont les mains virevoltent sur les cordes. Après le succès immédiat de son lancement en Afrique du Nord, le groupe s'exporte en Europe, et s’agrandit avec l’arrivée d’Ebrahim Ahmadi, percussionniste kurde iranien jouant du daf, du dahol, du dayereh et du bendir.
Ensemble, ils ont déjà conquis le public de nombreux festivals (Vand'Jazz, Lantonnales, La Saison Bleue, Festival Ôrizons, Rencontres Internationales de Harpe de Dinan, Festival de Guîtres, Festival de Hergla, Noctuel...) mais également du Théâtre National de Ceuta, de l'Institut Français de Tunisie, du Centre National des Musiques Arabes et Méditerranéennes, du Palais Abdelliya, Casa Arabe Madrid et Cordoba, du Musée archéologique de Sousse, du Théâtre de Caen, de Neuilly, d'Epinac, de Neuilly, d'Epinac, de Blois, de Vendôme, de la Maison de la Tunisie à Paris, du Symposium International de Kanun (Ankara) et du Congrès Mondial de la Harpe (Cardiff).